Corriger la boussole intérieure : Posture, Perception/Action et régulation

Christophe PREUILH : Kinésithérapeute depuis 1990 et Initié tout jeune à une méthode de rebouteux ancestrale, par Jean Moneyron et Jean-Luc Safin.

Le patient est traité en position debout et est placé dans un
contexte tel que les soins donnés par le thérapeute sont directement interactifs avec son système de régulation posturale
J’ai accompagné Jean-Luc Safin pendant plus de 30 ans, essayant de comprendre la physiologie du contrôle postural afin de mieux appréhender les multiples pathologies que l’on rencontre.
Notre quête nous a rapproché du monde vestibulaire, neurologique et des neurosciences cognitives.

• Le rôle essentiel du système postural dans notre équilibre et notre capacité à tenir debout.
• Les trois grandes sources d’informations utilisées par notre corps :
  • celles venant de l’extérieur (vue, toucher, sensations sur la peau),
  • celles venant de l’intérieur (rythme cardiaque, sensations corporelles comme la faim),
  • et la proprioception (la conscience de la position de notre corps dans l’espace).
• Comment toutes ces informations se combinent pour créer une zone de confort sensorielle, favorisant l’équilibre et économisant notre énergie.
• Le rôle de la convergence des sens (vue, oreille interne, toucher) dans l’apprentissage et la coordination des mouvements.
• Pourquoi notre équilibre est influencé par nos facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
• Les conséquences possibles d’un déséquilibre sensoriel sur l’apprentissage et le développement moteur.
• L’importance d’une approche globale et personnalisée pour accompagner efficacement les personnes concernées.

Le système postural (celui qui nous aide à tenir debout, à garder notre équilibre) se base sur différentes informations que notre corps perçoit :

• de l’extérieur (comme la vue ou ce qu'on sent sur la peau), 
• de l’intérieur (comme la sensation de faim ou le rythme cardiaque),
• et de la position de notre corps (ce qu’on appelle la proprioception, c’est-à-dire savoir où sont nos bras, jambes, etc., sans les regarder).

Pour être opérationnel, ce système doit intégrer toutes ces données de manière cohérente. Il s'efforce de demeurer dans une zone confortable où tout est bien orchestré, nécessitant peu d'énergie, afin de maintenir son équilibre. Il serait juste de qualifier cette aire de confort comme une « zone de prédiction sensorielle », à l'intérieur de laquelle la majorité des axes (visuel, vestibulaire, haptique) se rejoignent pour faciliter les apprentissages et l'exécution d'activités posturo-cinétiques.

Ce cône de prédiction sensorielle est unique et particulier à chacun, fortement influencé par des indicateurs bio-psycho-sociaux et fonctionnels.

La perturbation de ces systèmes complique les processus d'apprentissage, entrave les acquisitions, et la gestion de ces patients doit être nécessairement holistique.